Séparer, diviser, éloigner, casser les liens....une passion de ma mère en ce qui me concerne, et moi uniquement, je crois.

Dans l'ordre:

-me séparer de mon père(mari tortionnaire)

-m'éloigner de mes copines de classe, au moment où je pouvais enfin les voir chez elles (pas intéressantes)

-de mon premier petit copain sérieux: "Fais gaffe, il va bientôt devenir de droite!" (crime absolu), puis des autres petits copains, qu'elle a régulièrement appelés "machin"(inutiles puisque je l'avais, elle)

-de mes enfants, l'aînée surtout, qui très vite n'a plus eu le droit de me faire des câlins, de grimper sur mes genoux (comme chez nous) ni de dormir dans la même chambre que moi chez Mamie. Ce genre de demande lui attirait toujours la même réprimande indignée de ma mère: "Mais tu vas laisser ta mère tranquille !?"

Juliette, mais aussi Marianne, la cadette, qui n'a pas eu le droit de rester avec moi à l'atelier, pour lire tranquillement pendant que je faisais de la sculpture, alors que j'avais dit OUI ! Sous les hurlements menaçants de ma mère, Marianne est quand même partie en balade à vélo, crevée après deux heures de cheval le matin même. Elle est revenue avec le bras cassé....

Seul commentaire de ma mère, et c'est d'ailleurs la dernière parole que j'ai entendue d'elle parce qu'après je n'ai plus voulu entendre sa voix ni communiquer avec elle de quelque façon que ce soit : "Je ne l'ai tout de même pas envoyée se casser le bras !"

Empathie : ZERO. J'ai commencé à me dire que ma mère en avait un sacré grain, qu'elle était folle. Je n'ai pas vraiment changé d'avis depuis.....

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Elle n'a jamais "démoli" mon père auprès de mes frères, ça m'a été réservé exclusivement en tant que FILLE (récemment, elle a raconté à mon père, à qui j'ai tout révélé, qu'il s'agissait de discussions "entre femmes" : une femme de 38 ans et sa fille de 11ans !).

L'entreprise a fonctionné au point qu' à 13 et 19 ans, mes filles connaissent à peine leur grand-père maternel, et ne veulent pas venir le voir, parce qu'elles ne le connaissent pas. L'autre jour, comme j'appelais mon père pour lui souhaiter la bonne année et je lui ai proposé de lui passer Marianne, il m'a répondu : "Mais je ne sais pas quoi lui dire, je ne la connais pas !"

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Maintenant qu'on ne va plus la voir (depuis deux ans), c'est mon père et mon frère Jean-Luc qu'elle réussit à attendrir sur son triste sort de "grand-mère abandonnée", et qu'elle manipule pour qu'ils me poussent à envoyer Marianne en vacances chez elle.

Pour quoi faire ? Pour qu'elle lui fasse à elle aussi un lavage de cerveau ? Pour la séparer de son père, sa mère, ou sa soeur ? Pour la complexer au sujet de son corps ou de sa "grosse bouille" ? Pour la traiter de menteuse si elle ose parler des tripotages de Gilles ?

Non,c'est trop tard, j'ai compris, et plus aucune d' entre nous ne lui sera offerte en sacrifice.

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S'il y a une personne qu'elle a réussi à séparer définitivement de la famille, c'est Juliette, ma fille aînée, objet des interdits de câlins à sa maman, objet de la pesée en public avant le repas, et objet depuis ses 3 ans des assiduités sexuelles de Gilles, dans l'indifférence générale: "Maman, je ne veux pas les revoir, aucun d'entre eux, ils savaient tous pour Gilles, et aucun ne m'a aidé !"

Pour Juliette, ce côté de la famille, c'est le "mauvais côté", la mauvaise famille. Rupture définitive.